Ce que je ne vois pas n’existe pas

28/02/2019 >
01/03/2019
La Raffinerie, Charleroi Danse & L'Escaut

A la suite de nos recherches sur les relations entre états modifiés de conscience (transe, hypnose, rêve…) et pratiques artistiques, nous nous intéresserons aux artistes qui travaillent à la lisière du visible et de l’invisible. Comment le corps devient-il un intermédiaire à des mondes qui nous dépassent et nous prolongent? Quelles pratiques peuvent être imaginées pour nous engager dans d’autres rapports au réel ? Se rendre sensible et perméable à ce qui advient ? A travers la rencontre d’artistes, d’oeuvres et de chercheur.se.s (chorégraphes, plasticien.ne.s, performeur.se.s, vidéastes et chercheur.se.s en histoire de l’art et sciences humaines) nous nous demanderons comment amplifier les perceptions du réel et convoquer de nouveaux imaginaires pour la création.

Ce que je ne vois pas (n'existe pas) I
28-02-2019
L'ESCAUT Architectures
Ce que je ne vois pas (n'existe pas) II
01-03-2019
La Raffinerie, Charleroi Danse
Ce que je ne vois pas (n'existe pas) I
28-02-2019
L'ESCAUT Architectures

ESCAUT ARCHITECTURE, 60 rue de l’Escaut 1080 Bruxelles

Pour la première soirée du festival, l’ESCAUT Architectures nous invite à investir le lieu avec une exposition/installation/performance que l’on a imaginé avec différents artistes-chercheurs. Venez déambuler dans les espaces invisibles.

Bienvenu.e.s !

19h

Pour célébrer l’ouverture du festival venez accueillir Chloé et Clément à la sortie de trois jours d’immersion entre veille, sommeil et rêves.

Presse dormeuse, Chloé Schuiten & Clément Thiry

Face au délire du productivisme qui dévalorise le sommeil et surfe sur la banalisation du stress et de l’insomnie, Clément et Chloé proposent de travailler en dormant. Revisiter son rapport au sommeil, c’est aussi revisiter son rythme au quotidien. C’est pourquoi ils s’accordent plusieurs siestes par jour. Leur éveil se confond dès lors avec leur sommeil et leur rêves dialoguent en permanence avec leur réalités. Ceci entraîne directement une modification de la perception du réel. C’est un de leur moyen pour changer leur point de vue sur le monde afin de le repenser.

A partir de 19h30 en continu, performances installatives :

FOZ Machine, Fred Chemama & Aï Suzuki

La FOZ machine est une installation vidéo interactive nomade et in situ, qui simule la pose longue photographique, sur les corps, les objets et les murs en temps réel.

Machine fantasmagorique qui révèle des strates de présences, absences et mémoires. Elle fabrique ou convoque les fantômes. C’est une chambre obscure et un miroir, une image-magie. Forme installative, les spectateurs-utilisateurs pourront expérimenter le dispositif. D’autre part, Aï Suzuki (performeuse) viendra s’approprier la machine le temps d’une danse.

No forbidden fruits anymore, Robert Steijn

Dans cette œuvre performative, Robert étudiera et canalisera le serpent, qui a été puni dans la culture chrétienne. Il se demande pourquoi ce serpent a une si mauvaise réputation dans la culture européenne et ce qui se passe lorsque nous demandons à cette énergie de prendre le contrôle de notre corps. Robert a commencé à faire des rituels de guérison pour le serpent tel qu’il se produit dans la culture occidentale, après avoir été initié à Sao Paolo pour canaliser Oxumare, une divinité africaine au sein de la religion brésilienne Umbanda.

Il rencontrera l’espace et le public dans un état de conscience altéré et laissera la place à l’interdit, à l’érotique, à la source de la connaissance matriarcale. Au cours de l’incarnation du serpent, il a réalisé des peintures, qui servent maintenant de cartes oraculaires pour le public.

21h00

Conférence : Transe cognitive et processus de création, Corine Sombrun et Virginie Pfeifffer – (FR)

Après deux ans d’expérimentation des Ateliers « Transe et Création », Corine Sombrun et Virginie Pfeiffer proposent de présenter le travail des artistes qu’elles ont accompagné dans la découverte de la transe cognitive et dans son application dans leurs domaines d’expression respectifs. Présentée comme un nouveau modèle d’apprentissage permettant d’accéder à cette « part de la réalité qui nous fuit » (Antonin Artaud), nous découvrirons au travers de leur témoignage, l’influence de la transe dans le processus de création mais également dans le développement de ressources cognitives peu ou pas exploitées par chacun d’eux (visions, modification de la perception de soi, émission de sons, de chants, de langages inconnus, accès à des informations non perçues dans un état de conscience ordinaire, expansion de conscience…).

22h30

Échanges entre le public et les artistes (FR + EN)

 

Entrée et repas Prix libre

Avec le soutien de Charleroi Danse, le WBI et la commune de Molenbeek.

Ce que je ne vois pas (n'existe pas) II
01-03-2019
La Raffinerie, Charleroi Danse

17h30 Rendez vous à l’ESCAUT ARCHITECTURES, 60 rue de l’Escaut 1080 Bruxelles

Balade du 29 février

Cette année, l’évènement occupera deux temps et deux lieux, L’Escaut et la Raffinerie. Venez marcher l’espace qui les sépare. Nous ferons le pont entre le 28 février et le 1er Mars en un lieu secret où se tiendra par la même occasion la conférence de Pascal Rousseau.

18h La délégation. L’artiste comme médium (FR)
« Dans une conférence faite en 1957, à Houston, Marcel Duchamp présente l’artiste comme un « être médiumnique ». Cette définition puise, en partie, dans l’histoire culturelle de l’occultisme, autour d’une oeuvre réalisée sous la dictée d’une force supérieure. Nous reviendrons sur ce choix qui n’est ni fantasque, ni anodin : il renvoie la responsabilité de l’oeuvre sur un sujet extérieur, et pose, avant l’heure, la question d’une possible « mort de l’auteur ».

 

20h Rendez vous à la RAFFINERIE, 21 rue de Manchester 1080 Bruxelles

Les lieux de quelqu’un et les présences de personne, lecture-performance de Julien Bruneau (EN)

Comment sommes-nous habités par les lieux que nous habitons ? Les lieux que nous occupons et traversons nous affectent, nous imprègnent. Ils orientent, infléchissent et colorent nos pensées et comportements. Comment se rendre attentif à cette dimension si prégnante et pourtant discrète de notre expérience ? C’est à partir d’une sensibilité impersonnelle, d’une offre de retrait, que l’on s’intéressera ici à ce en quoi les lieux importent, tout en suivant la trajectoire d’une recherche en cours sur la notion de genius loci, l’esprit du lieu.

21h30 Dernières nouvelles du cosmos, Julie Bertucelli (FR sous titré EN) 84 min.

23h00 – 1h30 A channeling body, critical techno #2, Helena Dietrich & Thomas Proksch (EN)

Critical Techno est une trance lecture dance meditation– un voyage collectif de deux heures entre écoute, danse, mots, sons, battements, sueur, constellations et corps dans l’espace vers une destination inconnue.

Helena et Thomas combinent un texte-collage avec des sons viscéraux + des battements hypnotiques et ouvrent le micro pour des reformulations collectives. Le langage devient l’architecture énergétique à laquelle nous nous alignons avec la structure énergétique de nos corps, canalisant les mots que nous percevons à travers les mouvements de nos corps physiques. Pour cette deuxième édition de Critical Techno, des questions se poseront autour d’expériences corporelles d’un autre monde: possession, conscience magique et communication avec des entités non humaines.

Entrée et repas prix libre

Avec le soutien de Charleroi Danse, le WBI et la commune de Molenbeek.

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