Le corps et la caméra en jeu dans les rituels de transe et de possession I
Dans ce cycle de trois soirées, nous souhaitons entamer une réflexion sur les danses rituelles et danses de possession.
Comment la danse devient-elle un moyen pour entrer en transe? Comment le corps dansant devient-il un canal au travers duquel les dieux et ancêtres vont pouvoir s’exprimer? Qu’est ce que la transe et la possession ? Comment reconnaître un corps possédé? Quelles dispositions corporelles cela implique? Comment la présence est- elle incarnée dans le corps d’un danseur ?
– Intervention de Philippe Jespers, professeur et chercheur en anthropologie du rite, des arts et de la danse. Il nous parlera de ses recherches sur la danse et son travail avec le cinéaste Jean Rouch.
– Projection de son film « Rumba Pour Les Morts » suivi d’une table ronde
Tourou et Bitti, les tambours d’avant – Jean Rouch
Trypps #6 Malobi – Ben Russel
Black and White Trypps 3 – Ben Russel
La taranta – Gianfranco Mingozzi
Dj set de Bear Bones Lay Low
– Conférence d’Arnaud Halloy, anthropologue et maître de conférence à l’Université de Nice Sophia – Antipolis. « Percevoir la présence des dieux. Esquisse d’une théorie de la présence dans la danse de possession »
« Dans cet exposé, je propose de réfléchir collectivement à ce qui fait la spécificité de la danse de possession. A partir du visionnage d’extraits filmés de danse de possession, j’invite les spectateurs à dresser le « paysage mental » de ce qui fait la « présence » des divinités d’un culte de possession afro-brésilien dans le corps de leurs « enfants » ou adeptes. Dans un second, j’esquisse un modèle théorique qui tente de cerner les diverses facettes de cette expérience singulière du divin à partir des sciences cognitives, du théâtre anthropologique et de mon ethnographie du candomblé Nagô de Recife ».
– Projection de Ilé Aiyé (the house of life) – David Byrne